D’apparence piquant.

Un jour de promenade aux traits mélancoliques
Où l’âme vagabonde, quelque peu nostalgique
Sur un terrain barbare, vaguement sablonneux
Survolé de ces ombres, aux dessins cotonneux.
Tu m’es apparu, fièrement dressé sur une  tige
Piqué au vif, du dédain qui tendrait à t’ignorer

Fidéliser à ton sommet de cinq arceaux liges
Cernent un crâne d’œuf, aux piques immodérés.
Toi de racine, à l’aspect quelque peu agressif
Ne cacherais-tu pas, somme toute tel mon être
Un cœur sensible, souvent poussé sur le défensif
Toujours la peur, renvoie une image de mal être.

Mais tel cet étendard vaillamment brandi
Tu sers d’emblème à un pays nordique grandi
Qui ondoie grâce à toi, une bien belle effigie
L’Ecosse sourit de fantôme aux formes assagies.

Ne surmontes-tu pas, ces chapiteaux d’église
Par tes feuilles subtiles en ornement de piliers
Surplombant l’homme de cette hauteur de palier.
Et demeure ainsi béni de dieu en ces édifices
T’’irradies mon cœur, par ce jour pâle sans soleil
Car vois-tu je sais, qu’au fond d’un idyllique jardin
Tu brilles parmi d’autre fleurs, et jets d’eaux badins
Modeste chardon, aux aiguilles titillant mon éveil.

Le 30 juillet 2005.

Pierre Raoux