Je vis enraciné dans mes lieux improbables
Accroché d'une main au nuage qui passe
Je survole des terres que je ne connais pas
Si je tombe parfois dans un désert de sable
Je n'y laisse jamais la trace
De mes pas
Si des pierres vivantes
Des arbres transparents
Des fantômes errants
M'interpellent ou si des voix
M'invitent à dénouer
Des écheveaux inextricables
Il me prend alors souvent le désir de m'arrêter
Jusqu'à ce qu'à nouveau je largue les amarres
Et reprenne mon vol vers d'autres contrées
© Jacques Herman – 2007