Pour Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, intégrer la culture au cœur des écoles est un vrai challenge qu’il compte pourtant remporter. Il a d’ailleurs déjà commencé à avancer ses pions et a le soutien de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen.
Un premier pas réussi
Pour que nos enfants aient désormais droit à une éducation artistique, Jean-Michel Blanquer et Françoise Nyssen ont entamé la rentrée 2017 en musique. C’est ainsi qu’à Paris, une dizaine d’établissements scolaires ont eu droit à la visite de la Garde républicaine qui y a entonné chant et musique au grand bonheur des élèves et des enseignants. Les instigateurs du projet s’en sont également réjouis puisque le ton est désormais lancé.
D’autres projets à la suite
Après cette rentrée en musique, l’éducation artistique et culturelle (EAC) va être façonnée petit à petit et ce, malgré les grands défis qui restent à relever. Il faut savoir que ces dernières années, des mesures ont déjà été prises comme la mise en place d’une charte, la mise en place d’un Haut conseil, la création d’un parcours qui va permettre de coordonner les différents collaborateurs, …
Malgré ces bases déjà instaurées, beaucoup de choses restent à faire afin que l’EAC contribue au développement des enfants et des adolescents. Le projet ne s’arrêtera que lorsque l’objectif d’Emmanuel Macron sera atteint. Le Président souhaite effectivement que 100 % des enfants aient accès à cette éducation. Pour que cela soit possible, il a confié le projet à Françoise Nyssen.
Eduquer les enfants à l’art par l’art
Pour que les enfants et les adolescents s’intéressent de plus près à l’art et à la culture, l’idée est de les initier à travers l’art et la culture. La mise en place d’actions allant dans ce sens est donc le plus urgent, mais il faut toutefois faire preuve de patience. Si l’on souhaite sortir les jeunes du manque de perspectives et de repères dans lequel ils se trouvent actuellement, il va falloir mettre un terme à la crise culturelle et identitaire qui a fini par s’installer.
C’est pour cela que les éduquer à l’art par l’art est important et pour ce faire, il faut mettre en place une culture partagée. Cela implique d’apprendre la culture d’ici et d’ailleurs, celle d’hier et d’aujourd’hui et la culture savante et la culture populaire. Ce n’est qu’en s’intéressant à toutes ces facettes que l’on peut donner à l’héritage culturel et patrimonial transmis à nos enfants, un vrai sens, une filiation et que l’on peut leur donner des références communes.
Etre éduqué par l’art signifie aussi laisser libre cours à sa créativité et à son imagination, développer son esprit critique, prendre du recul et relativiser.
Ainsi, l’art doit être pratiqué au niveau individuel et collectif.
Les jeunes pourront alors intégrer des groupes de théâtre, de musique, de chant, … Ce sont toutes de bonne méthode pour vivre l’art en les partageant avec d’autres personnes. Cela leur permettra également de devenir plus sociables, plus ouverts d’esprit et plus confiants en eux-mêmes. Au niveau individuel, ils pourront créer, réfléchir en toute liberté.
Par conséquent, la culture et l’éducation doivent désormais travailler étroitement pour chasser la violence, la haine et l’obscurantisme dans lesquels plonge la jeunesse d’aujourd’hui.
A l’école, les mots d’ordre ne se limiteront plus à écrire, lire et compter, mais à ceux-là, il faudra ajouter dialoguer, s’approprier, ressentir et pratiquer. De nouvelles actions que seuls l’art et la littérature peuvent fournir.
Ce qu’il convient de faire
Pour améliorer l’éducation artistique et culturelle, il convient donc de promouvoir :
- la pratique artistique
- le contact avec les artistes
- la découverte des œuvres de l’esprit
- les partenariats, enseignements et projets allant dans le même sens
- les dispositifs tels que « Création en cours » ou encore « C’est mon patrimoine ! »
Chacune à leur manière, ces différentes méthodes permettent aux jeunes de se former et de développer leur créativité et esprit critique.
Emmanuel Macron souligne d’ailleurs que si les jeunes ne connaissent pas d’où ils viennent et quels sont leurs héritages culturels, ils ne pourraient aller bien loin dans l’avenir. C’est pour cela qu’il faut leur faire connaître les penseurs, les écrivains et les artistes qui se sont succédé au fil de l’histoire du pays.
Les principaux acteurs du projet
Pour aider l’Etat dans ce projet, les collectivités locales, les associations, la société civile et les communautés éducatives et culturelles lui prêtent main forte. Malgré la collaboration qui existait et existe déjà entre eux, ils doivent néanmoins renforcer leur cohésion pour mieux structurer les offres. Dans ce contexte, il serait par exemple, plus judicieux d’harmoniser les agendas entre établissements scolaires et culturels.