Au fond du trou
La mémoire a déposé
Des vestiges du passé
Qui s’amoncellent
Comme une couche sédimentaire
Qui ne paraît pas déplaire
Aux adeptes de la nostalgie
Ils creusent
Ils sondent
Ils s’embourbent souvent
Dans la mélancolie
Faute d’air
A cette profondeur
Ils suffoquent parfois
Dans la sombre grandeur
Des souvenirs usés
Ils s’enlisent alors
Et délirent jusqu’à
Ce qu’une main amie
Vienne les en tirer
© Jacques Herman – 2007