Et qui porte sa tunique jaune
Est-il mon soleil ?
Sur la chaîne des mots épiques
Accrochée à cette encolure liquide
S’élève une enseigne
Couchant
La lune appareille de l’autre bord
Vers des chapeaux brun bronze
Aux confins des indigos
Un poisson-lune rentre à l’assaut
Dans les forêts, tendre fusée
Léchant aux hanaps du temps
L’homme vert referme la fenêtre
L’homme terne boucle sa misère
A l’horizon soporifique
Alors les colères s’éteignent
Les volcans s’apaisent
Ont-ils des aimants ?
Sur la litière des géants
Au fourniment, au firmament
Se tiennent les gentils…
Qui sont-ils ?
Ont-ils des habits d’ange
Un rêve pour habiller leurs soucis ?
Ils ont bondi
Ont-ils dit : viens avec nous
Dénoue l’écharpe des orages ?
Ce cercle qui se teinte d’orange
Assis sur le ventre de la Vie
Était bien mon soleil
1er juillet 2000
©Jean-jacques Rey 2000