Loin des regards convulsés
Et des grognements nés
De vos tendres bagatelles
Vous paradez
De ci de là
Sous l'hermine royale
Et la dentelle
Ivres du soleil printanier
Près des foules en liesse
Un rossignol sur la branche
Chante un air imbécile
Et des moineaux partout piaillent
Accourue de tous côtés
La piétaille
Cherche à s'approcher
Du cortège officiel
On agite des drapeaux
On vous lance des fleurs
Un vieillard édenté
A mes côtés s'époumone
Vive le roi
Vive la reine
Comme je n'ai rien à faire
Ni de votre grandeur
Ni de ma propre misère
Il est l'heure
Très chers frères et soeurs
Que je m'en retourne
A mes prisons premières
© Jacques Herman – 2006