Colette, de son nom complet Sidonie-Gabrielle Colette est un auteur de roman, une actrice, une journaliste et une mime française née le 28 janvier 1873 dans la région d’Yonne et décédée le 3 août 1954 dans la ville de Paris. Réputée pour son caractère bisexuel, elle est parfois surnommée la « Reine de la bisexualité ». Sa carrière dans la littérature lui permet d’intégrer l’Académie Goncourt en 1945 et d’en présider les membres entre 1949 et 1954.
Sa jeunesse
Gabrielle fait partie des quatre enfants de Sidonie Landoy et du capitaine Jules-Joseph Colette. La famille vit dans la ville de Saint-Sauveur-en-Puisaye. Sa mère lui octroie une éducation laïque, elle-même étant athée. Gabrielle est choyée dès sa plus tendre enfance. Elle voue une passion pour la lecture et très tôt, ses parents lui enseignent les bases du français et des styles de grammaire.
Ses débuts dans la littérature
La famille déménage pour Châtillon-sur-Loing en 1891 où Gabrielle fera la rencontre de celui qui deviendra son premier mari, Henry Gaulthier-Villars, surnommé « Willy ». Le mariage a lieu le 15 mai 1893. Willy est un critique musical et un écrivain qui a à son actif plusieurs nègres littéraires pour composer ses écrits. Gabrielle se voit bientôt découvrir un talent pour l’écriture, chose que son mari ne manquera pas d’exploiter. Effectivement, elle fera aussi partie de ses nègres littéraires et fera paraître son premier manuscrit en 1893. Deux ans plus tard, Willy lui fait composer une série d’ouvrages intitulés Claudine dans lequel Gabrielle raconte ses souvenirs d’enfance. Le livre est écrit en plusieurs épisodes, mais tous signés du nom du mari.
Lorsqu’elle découvre que son mari a eu un fils avec une autre femme avant leur mariage, Gabrielle décide de se séparer de lui, notamment de son emprise sur ses œuvres littéraires. Elle écrit Dialogue de bêtes en 1905 en signant par le pseudo Colette Willy. Le divorce a lieu en 1906 et dès lors, l’aventure de Gabrielle dans le music-hall et l’univers du mime commence, en même temps que les relations lesbiennes avec plusieurs femmes. Effectivement, entre 1906 et 1912, elle tient de rôle de mime au théâtre Marigny ou encore au Moulin Rouge où elle rencontre celles qui deviendront ses compagnons intimes, Mathilde de Morny surnommée « Missy », puis Natalie Clifford Barney, appelée « l’Amazone ». Son parcours sur les scènes de spectacle devient des sources d’inspiration pour Colette. Elle écrit notamment La Vagabonde, L’Envers du music-hall ou encore En tournée pendant cette même période.
Second mariage
En 1912, elle se marie avec Henry de Jouvenel, un politicien et journaliste, rédacteur en chef du journal Le Matin où Gabrielle réalisera quelques reportages. Ils auront une fille. Mais son mari lui est infidèle. Frustrée, elle initie le fils de ce dernier aux jeux de l’amour alors que le garçon n’a que 17 ans. Son aventure avec Bertrand de Jouvenel dure cinq ans, période pendant laquelle Colette écrit ses œuvres Le Blé en herbe et Chéri. Elle divorce d’Henry en 1923 et lui dédie son livre Julie de Carneilhan.
Pendant les dix années suivantes, Colette entre en collaboration avec des personnalités du théâtre comme Léopold Marchand et d’autres écrivains comme Maurice Ravel. Bientôt, elle fera la rencontre de son troisième mari, Maurice Goudeket en 1925.
En 1945, Colette intègre l’Académie Goncourt et quatre ans plus tard, elle en devient la présidente. Elle continue à écrire et multiplie les apparitions photographiques. Elle réalisera notamment l’une de ses plus importantes œuvres, les Œuvres complètes de Colette, écrites en 15 volumes, dont l’édition est assurée par Le Fleuron, un établissement appartenant à son mari Maurice Goudeket. Elle obtient le statut de grand officier de l’ordre nationale de la Légion d’honneur en 1953.
Sa fin de vie
Colette décède le 3 août 1954 en succombant à la polyarthrite qui la tenaille depuis plusieurs années. À sa mort, l’église catholique refuse d’organiser une messe en son honneur. Toutefois, des obsèques nationales lui sont consacrées. Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.