Sur un front lisse et pur, finement épinglée,
Tu m’évoques ma mère, ô coiffe du Trégor,
Et, dans ta conque frêle avec art ciselée,
C’est toute la chanson de mon passé qui dort.
Tu m’évoques ma mère, ô coiffe du Trégor,
Et, dans ta conque frêle avec art ciselée,
C’est toute la chanson de mon passé qui dort.
Comme tu palpitais, pudique, à la veillée,
Sur quelque nuque mince aux chastes frisons d’or !
De ton charme, longtemps, j’eus l’âme ensorcelée
Et, d’y songer ce soir, mon coeur tressaille encor.
Coiffe de mon pays, aucun ruban profane
Jamais n’a déparé ta grâce diaphane :
Ton élégance est toute en ta simplicité.
Les filles du Trégor t’ont faite à leur image :
Aussi frais que ton lin sans tache est leur visage,
Aussi vierge de tout mensonge leur beauté.
Poèmes votifs
Anatole Le Braz