COCKTAIL ATOMIQUE
Un soir de lune noire
Où l’ombre devint une écritoire
Quelques pieds s’envoient en l’air
Histoire de refaire l’univers
Sur une rame, un exutoire
Tel, l’apocryphe exclamant son désespoir
Happée par un néant sans limite
La fureur des démons comme une élite
Grave ma détention dans le quartier chimérique
D’un alphabet numérique
Happée par un ciel en furie
Les anges sont en sursis
De leur piédestal, à la cime d’une étoile
Ils esquivent la détresse intersidérale
Happée par la lourdeur des ans
Les poètes n’ont plus vingt ans
Et si le destin les anoblie
C’est pour en récolter le fruit
Happée par l’amour décimé
Par je ne sais quelle divinité, quelle ardeur propulsée
La scarification du cœur vociférant de rancœur
Autant que les splendeurs éphémères
Ne durent que l’espace d’un instant primaire.