Claude Rich est un acteur français né le 8 février 1929 à Strasbourg. Il est décédé à Orgeval, dans les Yvelines le 20 juillet 2017.
Enfance et famille
Claude Rich vit avec sa famille à Strasbourg jusqu’en 1935. Quand le père de famille meurt de la grippe espagnole, il déménage avec sa mère et ses trois frères et sœurs au boulevard Saint-Michel. Sa mère le soutient pleinement dans son désir de devenir acteur même si elle aurait voulu qu’elle devienne prêtre. Néanmoins, elle lui a appris à devenir chrétien.
Entre 1943-1944, il est admis en pension à l’école du Gai Savoir, à Neauphle-le-Vieux. C’est là que se développe sa passion pour le théâtre. Il a participé à la Libération de Paris en endossant le rôle de gavroche. Cela consistait à distribuer des courriers.
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Il est ensuite engagé comme employé de banque, mais pour profiter de sa passion, suit en parallèle les cours au Centre d’art dramatique de la rue blanche. Il intègre également le Conservatoire national supérieur d’art dramatique et en sort en 1953 avec le deuxième prix en poche. Il y rencontre de nombreux futurs acteurs prestigieux tels que Jean-Paul Belmondo, Bruno Cremer, Jean Rochefort ou encore Jean-Pierre Marielle. Une forte amitié nait entre eux tant et si bien qu’on les appelait la « bande du Conservatoire ».
Carrière professionnelle
C’est au théâtre la Renaissance que Claude Rich a fait ses débuts. C’est toutefois à sa participation, en 1955, dans le film intitulé Les Grandes Manœuvres de René Clair qu’il doit sa première notoriété.
Dans les années 60, il joue de nombreux rôles secondaires dans de nombreux films tels que Les Tontons flingueurs de Georges Lautner en 1963 ou d’Oscar en 1967 dans lequel il donne la réplique à Louis de Funès. En 1968, il joue le rôle clé de toute sa carrière dans Je t’aime je t’aime d’Alain Resnais. Ce dernier l’a choisi pour le timbre de sa voix.
Entre 1970 à 1980, il reprend le théâtre en jouant notamment dans Hadrien VII. Grâce à sa performance dans la pièce, on lui attribue le Prix du Syndicat de la Critique. Son passage dans la Comédie-Française fait parler de lui notamment lorsqu’il joue le rôle de Lorenzaccio d’Alfred de Musset. Malgré ce retour aux sources, il continue d’apparaître sur le grand écran en jouant dans divers films tels que :
- La femme de Jean en 1974
- Adieu poulet en 1975
- Le Crabe-Tambour en 1977
- La Guerre des polices en 1979
En 1989, c’est aux côtés de Claude Brasseur qu’on le retrouve au théâtre en jouant le rôle de Talleyrand dans Le Souper. Quand la pièce fut adaptée au cinéma en 1992, il faut un tabac et atteint le summum de sa carrière d’acteur. Sa prestation dans le film est d’ailleurs récompensée par le César du meilleur acteur en 1993.
Les rôles s’enchaînent ensuite même s’il n’apparaît que très peu à la télévision. On le retrouve notamment dans :
- Le grand secret en 1989 dans lequel il joue l’époux de Claude Jade
- La vérité en face en 1993 où il joue aux côtés de Danielle Darrieux
- Thérèse et Léon dans lequel il joue le rôle de Léon Blum
- Clarissa de Jacques Deray dans lequel il joue le rôle du fameux professeur Silberstein
Il a également collaboré avec différents films historiques dont :
- La fille de d’Artagnan en 1994 : cela lui a valu le César du meilleur acteur dans un second rôle
- Le Colonel Chabert en 1994
- Le Bel été 1914 en 1996
- Capitaine Conan en 1996
Malgré ces succès, il continue de jouer pour le grand public dans :
- La Bûche en 1999 grâce auquel il obtient le César du meilleur acteur dans un second rôle
- Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre en 2002 dans lequel il joue le rôle de Panoramix, le druide
Dans les années 2000, cet acteur connu pour son sourire malicieux continue d’apparaître dans de nombreux films à savoir :
- Le Mystère de la chambre jaune en 2003
- Le coût de la vie en 2003
- Là-haut, un roi au-dessus des nuages en 2004
- Le cou de la girafe en 2004
- Président en 2006
- Le crime est notre affaire en 2008
En 2002, il se voit attribuer le César d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Ses prestations brillantes et ambitieuses des années 2000 sont également très appréciées comme son rôle de Galilée dans Galilée ou l’Amour de Dieu ou de Voltaire dans Voltaire et l’affaire Calas.
En 2009, son rôle dans Aide-toi, le ciel t’aidera est récompensé par le César du meilleur acteur dans un second rôle.
En 2012, son rôle dans la comédie Cherchez Hortense est récompensé par le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2013.
En 2015, il apparaît pour la dernière fois au cinéma dans le film Lady Grey d’Alain Choquart.
Vie privée et fin de vie
Il épouse l’actrice Catherine Renaudin le 26 juin 1959. Le couple a eu deux filles dont Delphine qui est aussi comédienne et Natalie Rich-Fernandez qui est peintre. Ils ont adopté un fils nommé Rémy.
Toute sa vie, Claude Rich se déclare « chrétien-alsacien », chrétien grâce à sa mère et alsacien grâce à son père. Il est de confession Catholique et se rend, tous les dimanches à la messe. Il se décrit toutefois comme étant un mauvais chrétien puisqu’il n’étudie pas beaucoup sa religion. Il croit toutefois en Dieu et en son amour.
Il meurt le 20 juillet 2017 à l’âge de 88 ans suite à une longue maladie.
Obsèques
Tous les proches de l’acteur ont été présents le 26 juillet 2017 pour lui dire au revoir. Sa femme, Catherine Rich, ses deux filles et ses petits-enfants n’ont pas pu cacher leur tristesse pour ce dernier hommage à cet acteur au sourire chaleureux et bienveillant. C’est à Orgeval, à l’église Saint-Pierre-Saint-Paul que ses obsèques se sont déroulés.
Bon nombre de ses amis sont également venus lui rendre un dernier hommage dont Claude Brasseur, Antoine Duléry, Pierre Vernier, Pierre Bénichou ou encore Agathe Natanson.