je vis le clair de lune ambrer l’éternité
et des étoiles gracieuses filer le charme
je vis le ciel somnoler, d’une journée lassé
mercenaire d’un été qui prenait les armes
le clair de lune compostait l’obscurité
d’une courbe gracieuse il fléchissait les cieux
et épandait une lumière pâle sous mes yeux
vision fantastique où le regard reste attaché
a un rayon de lune ravi au firmament
la nuit de noir peignait ses arguments
la beauté placide de cette fée costumée
enlisa ma raison ,vers un songe je m’éclipsai
le clair de lune accentua sa démence
sa pâleur ,sa transhumance, il s’en allait
il disparut, happé par les étoiles nomades
sa venue désennuya ma vie qui s’enlisait
raymonde verney