Puisque la terre sous nos pas
S’est déchirée comme un tissu
Dont les morceaux éparpillés
Ne se réuniront plus
J’ai supplié les dieux
De m’emmener de nuit
Du côté où la lune luit
Où les poètes peuvent rêver
Impunément
Ils m’ont guidé comme un enfant
Sur le versant de la montagne
Où reposent des corps
De chercheurs d’absolu
Morts sans avoir vu
La moindre vérité
Dans la tiédeur de l’été
C'est un parfum d’hiver
Qui m'est tombé dessus
J’ai mis les mains dans mes poches
Et j’ai refait le chemin à l’envers
© Jacques Herman – 2007