D’un long fleuve tranquille
Un chapeau suit le cours
Il traverse les champs
Les forêts
Et les villes
Les deux rives du fleuve
Ignorent tout
De la douleur
Qui le taraude
Du fin fond
De sa désespérance
Il aspire encore
Au soutien que le ciel
Accorde parfois
Aux âmes en errance
Mais jusqu’à ce jour
A tous ses appels
Les anges sont demeurés sourds
Pas le plus petit geste
Pas le moindre signe
De la divine providence
Jacques Herman
2009