Ton regard n'est plus qu'une eau boueuse
Les algues même n'y croissent plus
Et le monde autour de toi
N'est que l'ombre fallacieuse
De ce qu'il fut autrefois
C'est en vain que parfois
J'y cherche encore le reflet
De l’indice de la vie
Qui jadis t'animait
Et pourtant tu demeures
Debout devant moi
Singulièrement présente
Bien en chair Potelée
Pleine d'ancienne vigueur
Tu flânes tranquille
Sur les quais de la Seine
Le soleil va bientôt se coucher
Pour toi c'est enfin l'heure
Adéquate pour rêver
De voyages en mer
De goélands
De cargos
De chalutiers
De marins
De capitaines
Tu oublies tes douleurs
A l'écart de la ville
Tu cherches à t’approcher
Des mouettes rieuses
Des albatros
Et des cormorans
Jacques Herman
2010