CAPTIF
Toi qui occupes mes pensées.
Petit-matin-soleil-boule orange à contempler.
Rayons absents, tout comme intensité.
Toi encore qui mon esprit reviens chercher.
Toi qui m’agaces, m’irrites, me fais hurler.
Brume rasante rampant devant le bois.
Cette Beauté c’est encore toi.
Bientôt la boule ne se laissera plus regarder,
Elle est un peu aux cieux montée.
Tu prétendras ma tête hanter.
Et le murmure des parlers près de moi de gronder.
Alors tu t’immisces dans mes pensées.
La rivière toujours doucement ondoie.
Le flot scintille comme un émoi.
Dans son reflet qui je vois ? : toi.
Intérieur, extérieur, tout m’y renvoie.
Serais-je en train de délirer ?
Délire doux, aigre à la fois.
Toi.
Claude Colson