Poésie Friedrich Gottlieb Klopstock
Asseyons-nous, ô Bardes, sur ce rocher de la mousse anti-
que et célébrons Hermann : qu’aucun ne s’approche d’ici et ne
recouvre le plus noble fils de la patrie.
Car il gît là dans son sang, lui l’effroi secret de Rome, alors
même qu’elle entraînait sa Trusnelda captive, avec des danses
guerrières et des concerts victorieux !
Ah ! le voici qui revient tout couvert de sueur, du sang des
Romains et de la poussière du combat ! Jamais Hermann ne
m’a paru si beau, jamais tant de flamme n’a jailli de ses yeux !
Viens ! je frémis de plaisir ; donne-moi cette aigle et cette
épée victorieuse ! Viens, respire plus doucement et repose-toi
dans mes bras qu tumulte de la bataille !
paroles, et feuilletant les pages de l’histoire, j’y suivais attenti-
vement les Français.
Ô toi qui venges l’humanité des peuples et des rois qui
l’outragent, véridique histoire, tu m’avais fait quelquefois de ce
peuple une peinture bien effrayante.
soleils et des milliers de soleils autour du plus grand de tous :
Notre père qui êtes aux cieux !
Tous ces mondes qui reçoivent et donnent la lumière, sont
peuplés d’esprits plus ou moins forts, plus ou moins forts, plus
ou moins grands ; mais tous croient en Dieu, tous mettent en lui
leur espérance : Que votre nom soit sanctifié !
âmes sublimes, Pope, Adissons, le chantre d’Adam, réuni à celui
qu’il a célébré, et couronné par ma mère des hommes.
Je vais revoir notre chère Radikin, qui fut pieuse dans ses
chants comme dans son cœur, et mon frère, dont la mort pré-
maturée fit couler mes premières larmes et nous apprit qu’il y
avait des douleurs sur terre.
lance autour de mon front pour l’inspirer ! Oh ! ne fuyez point
sans me bénir, sans me laisser quelques pensées divines !
À la porte du ciel, un esprit a parlé ainsi : « Hâtez-vous,
heures saintes, qui dépassez si rarement les portes dorées des
cieux, allez vers ce jeune homme,
» Qui chante à ses frères le Messie ; protégez-le de l’ombre
bienfaisante de vos ailes, afin que solitaire il rêve l’éternité.
l’avenir ? J’ai vu dans la lice la muse anglaise s’élancer vers une
couronne.
À peine distinguait-on deux buts à l’extrémité de la car-
rière : des chênes ombrageaient l’un, autour de l’autre des pal-
miers se dessinaient dans l’éclat du soir.
les montagnes : le rivage en retentit ; la mer tonne sourdement
le nom de l’éternel, et l’hymne reconnaissant de la nature peut à
peine monter jusqu’à lui.
Et sans cesse elle chante celui qui l’a créée, et du ciel à la
terre, partout sa voix résonne : parmi l’obscurité des nuages le
compagnon de l’éclair glorifie le Seigneur sur la cime des arbres
et sur la crête des montagnes.
printemps, s’il veut fêter son père, vieillard à la chevelure argentée,
et tout entouré des bonnes actions de sa vie, s’apprête à lui
exprimer combien il l’aime avec un langage de feu ;
Il se lève précipitamment au milieu de la nuit ; son âme est
brûlante : il vole sur les ailes du matin, arrive près du vieillard,
et puis a perdu la parole.