Ô Roi le miracle des rois
Je viens de voir toute la terre,
Et publier en ses deux bouts
Que pour la paix ni pour la guerre
Il n’est rien de pareil à vous.
Par ce bruit je vous ai donné
Un renom qui n’est terminé,
Ni de fleuve, ni de montagne,
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Dont j’avais repoussé tant d’injustes efforts,
Ont détruit ma fortune, et, sans m’ôter la vie,
M’ont mis entre les morts.
Henri, ce grand Henri, que les soins de nature
Avaient fait un miracle aux yeux de l’univers
Comme un homme vulgaire est dans la sépulture
A la merci des vers !
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Si parmi tant de gloire et de contentement
Rien te fâche là-bas, c’est l’ennui seulement
Qu’un indigne trépas ait clos ta destinée.
Tu penses que d’Yvry la fatale journée,
Où ta belle vertu parut si clairement,
Avecque plus d’honneur et plus heureusement
Aurait de tes beaux jours la carrière bornée.
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Que rien n’est ici-bas heureux parfaitement,
Et qu’on ne peut au monde avoir contentement,
Qu’un funeste malheur aussitôt n’empoisonne.
La santé de mon prince en la guerre était bonne :
Il vivait aux combats comme en son élément :
Depuis que dans la paix il règne absolument
Tous les jours la douleur quelque atteinte lui donne.
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Dont l’âge atteste l’innocence,
M’a fait serment qu’en mon absence
Elle aura mémoire de moi.
Cette faveur si peu commune
Me donne tant de vanité
Qu’à la même divinité
J’ose comparer ma fortune.
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Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde
Que toujours quelque vent empêche de calmer.
Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre ;
C’est Dieu qui nous fait vivre,
C’est Dieu qu’il faut aimer.
En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des rois tout le temps de nos vies
A souffrir des mépris et ployer les genoux.
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Languissent nuit et jour,
Verront sur leur auteur leurs peines renversées,
Et seront consolés aux dépens de l’Amour.
Ce public ennemi, cette peste du monde,
Que l’erreur des humains
Fait le maître absolu de la terre et de l’onde,
Se treuve à la merci de nos petites mains.
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Que le démon est grand qui lui sert de support !
Et que visiblement un favorable sort
Tient ses prospérités l’une à l’autre enchaînées !
Ses filles sont encor en leurs tendres années :
Et déjà leurs appas ont un charme si fort,
Que les rois les plus grands du Ponant et du Nord,
Brûlent d’impatience après leurs hyménées.
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Pourquoi fais-tu gloire
De me ramentevoir
Une saison prospère
Que je désespère,
De jamais plus revoir ?
De François de Malherbe
Qu’on vante si fort,
Pourquoi ne vient-elle,
Vraiment elle a tort ?
Son LOUIS soupire
Après ses appas,
Que veut-elle dire
De ne venir pas ?
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