DOUCE PENSEE Il est des instants dans une vie Où la philosophie devient conflictuelle Et nous soumet au jugement perpétuel De la consécration infinie A l’abnégation partielle
poésie Valérie Bergmann
Recueils de poèmes
COCKTAIL ATOMIQUE Un soir de lune noire Où l’ombre devint une écritoire Quelques pieds s’envoient en l’air Histoire de refaire l’univers Sur une rame, un exutoire Tel, l’apocryphe exclamant son désespoir
DECALEE Telle une possédée par un langage poétique D’une vocation artistique à connotation phonétique Je plaide « coupable » d’aimer les mots et les livres L’éclat de la feuille blanche impressionne mon âme afin que je me livre Ancrée dans mon corps comme par accident Muses et pygmalions inspirés dans leur élan
LES MOTS Quand les mots se taisent Le silence est de glaise Et longue est l’attente Des rimes alléchantes Ma plume endormie Cherche en vain un coin de vie L’effondrement de ma religion inspiratrice N’est qu’un espace une respiration évocatrice
INTRODUCTION A LA LECTURE Des livres ouverts à la préface, m’amènent à briser la glace : Il n’est point de pire mystère que l’assaut littéraire Et poursuivant mon ascèse comme une ascension à un diocèse Cent et uns ouvrages m’ont pris en otage Devant la vastitude de l’encyclopédie des écrits
LUI Il me garde à vue à chacun de mes gestes Et si pour lui je suis une étoile céleste Son regard amoureux me tire les vers des yeux On ne ment pas quand on est amoureux
LETTRE A MON GRAND-PERE Je voulais juste un peu de reconnaissance Et je n’ai trouvé que ton silence Je voulais juste te dire « amour » Mais tu as préféré faire demi-tour Je voulais tant que tu m’admires Mais de moi tu n’as vu que le pire Je voulais tant te ressembler Mais tu …
LES MOTS Quand les mots se taisent Le silence est de glaise Et longue est l’attente Des rimes alléchantes Ma plume endormie
MISE AU POINT DE SUSPENSION D’avoir entrouvert trop de livres D’entrevoir comme essaim une épitaphe en gros titre J’ai excavé le verbe aimer Le vrai, pas le figuré Car si d’enfants je n’eus pas en ce bas monde
LA PASSION Quand l’état de grâce brise la glace L’euphorie fusionnelle scintille sur nos vies L’étincelle Comme un feu d’artifice en sursis S’abat un soir de juillet sous un ciel étoilé en surface Dont on sait déjà le futur, la menace mais patience ! Elle te fera perdre l’amour et l’innocence