Ici MonsieurC’est la révolutionSilencieuse ou à peinePlus audible queLe vol d’un bourdon
Dans l’herbe bleue Quand la fin du jour Brise toutes les retenues Côte-à-côte cheminant Se tenant par la main Le ciel pris à témoin Ils se disent des mots tendres Et qui vibrent d’amour
Tu lèves les yeux au cielTu ne vois qu’un plafondEt quelques araignées
En ce lieu
Si sombre qu’une flamme
Désespérée s’est pendueQue fait l’heure
Sans corps
Sans âme
Détachée
Des rouages du temps
Sans aiguilles
Sans ressort
Sans cadran Lire la suite...
Seize heures trente à MarrakechCe mardi trois janvier De la montagneQui lui est dédiéeAtlas à ce que l’on ditVa bientôt déboulerLes cheveux au vent
Dans les yeux de MyrtilleQue de poussières Que de poussièresRien à vrai dire qui ne scintilleMais des cendres d’amours
Rire de toutes ces dentsVoir le monde de ses orbites vides Grandes ouvertesSur le néant
La défloraisonC’est la chute inexorableDes pétales du tempsA la morte-saison
Minuit moins le quart Et quelques poussières Moins dix Moins huit Moins six