Elle mourut de chagrin Le jour de ses noces On retrouva son corps Dans la rivière en contrebas
Quelle est cette eau Qui ruisselle sur Les pierres du mur Du côté nord du cloître C'est l'eau du ciel
VOILA PRES D'UNE HEURE Voilà près d'une heure Que le train est parti Tu n'as laissé de toi Que l'ombre de ta vie Une clé à molette Quelques papiers jaunis Une paire de lunettes
Comme un ogre qui s'assied Dans les vagues sur le dernier Rocher du brise-lames Et contemple la mer La tête coincée
A Germain Clavien Écoute Germain Écoute Le chant de l’eau Qui jusqu’à ce matin S’étirait comme un chat Dans l’herbe grise du pré
Elle a du Maroc Le sable fin dans les cheveux Et le verbe teinté De couleurs océanes Les dieux du ciel l’ont nimbée
L’espoir de survie Comme une poussière Vient de s’envoler Dans l’ombre grise du mouroir
Voyons si la tête et le corps Jusqu’à ce jour intimement unis N’ont pas perdu leur adhérence A la faveur de la nuit
Le lac est vert Comme les yeux de la vieille Dont j’ai croisé Ce matin le regard