Poésie Jacques Herman

Recueils de poèmes

Des voix qui rossignolent Surgissent dans le Bois des Pendus Se gonflent au vent Et s’élèvent comme des ballons Gonflés jusqu’aux limites  

Je suis partout chez moi Pourvu Que je sois seul avec moi-même Dans la ville pourrie Le village endormi La forêt prochaine Les parfums de lilas  

L’aimance est une litière Noyée dans le brouillard Ou l’un par l’autres attirés Tous deux s’imposent d’emblée Un imposant silence L’aimance se délecte De la couleur ocrée du sable  

Des oiseaux morts Jonchent le sol On dit qu’ils n’ont pas Pu prendre leur envol Qu’ils sont tombés  

Par des fenêtres ouvertes Surgissent Des vapeurs orangées Inodores D’inquiétante Opacité Des cris étouffés Font vibrer les murs Et parmi les cailloux  

Il semblerait que je me sois Mal accroché de mes dix doigts A la chair tendre de votre cou J’ai lâché prise et soudain J’ai atterri dans la ravin

La terre s’est soudain Mise à trembler de peur Et nos pas incertains Sont restés dans l’attente De la proclamation Des délibérations  

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