Poésie Jacques Herman

D’entre tous mes devoirs Seul a du prix pour moi De te revoir De te conduire à travers Les allées de l’asile Puis de passer le pont D’où l’on aperçoit Les toits bleus de la ville

Elle traverse seule l'immense forêt Qui tremble au vent d'hiver Et la fièvre la revêt De sueur froide et de regrets    

Il se penche un peu Lorgne à gauche Puis à droite Paraît inquiet  

J'ai ingéré des aurores boréales Ingurgité des planètes Indigestes et des étoiles

Dans la paix de l'étang qui s'endort Dans les frissons bleutés de l'aube d'hiver Dans les rouleaux de la mer Qui s'étalent en écume Ou dans les livres jaunis

C'est un fil ténu Qui me relie au monde   L'autre jour il m'a plu De le rembobiner        

Des jeunes gens s'embrassent Sous les voussures Du portail nord  

Ce chien me paraît Inoffensif comme un basset Je m'approche de lui mais Vous m'invitez à la prudence Il est Dites-vous Parfois dangereux    

Les yeux de Simon Faut-il ô silence En parler toi qui Ne vis Que d'indifférence Se fixent au centre Du grand plafond blanc    

Confie-moi l'un de tes rêves Et je te dirai Do Si Do Ré