Dans l’allée des marronniers Des marins avinés Passent et repassent A travers la langueur D’un soir d’été
Nous nous sommes croisés A l’angle de la rue du Port Et de l’avenue des Alliés
La mort est passée par ici Certes mais Elle n’a pas laissé La moindre trace Et dans le gris du ciel
Les champs labourés Les fermes Le château d’eau Les ornières profondes Dans les chemins Tout autour de moi
Un rêve inachevé Flotte à la surface Du petit ruisseau Il s'accroche parfois Aux herbes longues
Le temps vient de passer Sans que j’aie pu Lui adresser la parole Je ne m’étais pas attendu A sa vélocité
Dans le tout petit trou Que j’ai percé pour toi Dans l’écorce d’un chêne Je pose Délicatement