Poésie Jacques Herman

Recueils de poèmes

Le ciel affolé Soudain s’est enroulé Sur lui-même Tout est vide Maintenant Au-dessus de La ligne d’horizon En lieu et place  

Le corps du violon Repose par Vingt mètres de fond Son âme en revanche Lui a fait faux bond Elle balance  

La forêt vient de se taire Le soleil paraît givré Les branches d'un sapin Ont servi de gibet Pour mésanges charbonnières    

Elle se tenait assise Dans un coin de la cuisine A même le sol Les genoux écartés Les pieds croisés Sur les carreaux gris  

Les têtes tombent Comme des tuiles Sur le trottoir A force La ville Devient dépotoir Enfants nettoyeurs En attente de l'heure  

Laisse à la lumière Le choix des armes Peut-être jettera-t-elle Son dévolu sur l'ombre Laisse-la courir  

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