Poésie Jacques Herman

Recueils de poèmes

Mes inclinations naturelles Ne me portent guère A la fréquentation Des chaires de pestilence Des vampires mondains Des zouaves de carnaval A parler franc je préfère Le silence de la mer  

Sa peine est immense Quand au bord de son lit Un médecin lui dit Qu'il n'y a plus d'issue Quelques mois tout au plus A souffrir ici-bas  

La nuit sur la colline Pour d’obscures raisons Des mains inconnues Plantent des croix Qui s’effacent au lever du jour Comme des traits de crayon Quand à l’horizon La brume bleuit  

Le train vient de partir Sans moi Il a fait mine De m'ignorer Pourtant sur le quai Je ne passais pas Vraiment inaperçu Avec mon tutu  

Tu montes au sommet de la tour Tu enjambe la balustrade Et comme un funambule Sans balancier Tu tends les bras Et tu avances Pas à pas Dans la corniche  

Je parle à tout ce qui m'entoure A l'hirondelle Au geai des chênes Aux pigeons qui roucoulent dans la cour  

J'ai rempli Ton verre à ras bord D'amitié douce Et de velours Le petit col blanc Qui le chapeaute Est de la mousse d'amour  

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