La porte n’est ouverte Qu’entre dix heures et midi Voilà pourquoi vous me semblez pressé Vous ne disposez Finalement Que de très peu de temps Pour déclarer officiellement
Nous marchons en silence Sur les feuilles tombées Ce matin des platanes Nous croisons à côté D'un petit oratoire Des hommes encapuchonnés
Tant que le vent nous emporte Chantent les feuilles en tombant Nous ne sommes pas Vraiment mortes
Il gonfla d'aise et de contentement Sous les applaudissements D'auditeurs clairsemés Mélomanes éclairés
Un léger bruissement vient survoler les rives Du langage imagé des poètes d'antan Tu t’assieds sur ton séant Entre deux arbres maigres Et tu veux rester sourd aux frémissements Qui descendent du ciel
Ce soir mon cœur a de la peine Pourquoi diantre vous Egarâtes-vous Dans ces contrées lointaines
La mer monte Et le jour s'en va Elles pressent le pas Pour rejoindre l'église Elles se rendent à L'office du soir
Si les champs de blé sont jaunes Mesdames et Messieurs C'est pour que s'en détachent Les coquelicots rouges
Il est un coin De mon jardin Potager Expressément réservé Aux petits poids de la tristesse Et que j’arrose De larmes irisées Il est un coin De mon verger
La souffrance aura-t-elle Raison de toi De ma fenêtre je te vois Battre des cils Dans un silence