D'une plume imbécile L'oiseau a tenté D'écrire son nom Sur une feuille de papier
Les murs de la ville Sont tombés sur l'été Et la belle saison Est morte écrasée Sous les coups de butoir Des moellons
Etoiles, nébuleuses, amas ouverts, galaxies, La nuit se remplit comme un oeuf Sur la forêt qui s'étale en vert sombre Et je plonge mon front plein de doutes et plein d'ombres Dans la fraîcheur reposante des brumes automnales
Les mains sur les hanches Seule face à la mer L'âme alourdie Par la vie Comme un sac plein de pierres Les yeux rivés sur la vague Qui se meurt en écume blanche Elle attend
Elle est morte de froid Dans la neige tombée Très tôt cet hiver Un enfant écrit-on Aurait découvert Le corps en jouant
C'est un brouillard épais Opaque Incertain dans ses affinités Pour le réel Et la quotidianité Des choses