Te dirai-je jamais assez Combien j'ai apprécié Tes cheveux verts tressés
Quand le soir en novembre Se met à tomber Personne jamais N'entend l'intercepter Voilà dit-on pourquoi Il s'étale comme une encre
La route vient d'être coupée La neige peut tomber Patientons Attendons l'été
A la fête des vieux Le coeur n'y était pas A deux doigts du trépas Les voilà devenus Flammes vacillantes Corps désarticulés N'exigeant plus rien d'autre Que de pouvoir s'en aller Leur vie n'est que souffrance
Une pluie de roses Sans épines est tombée Ce matin sur Mes humeurs moroses Et ma vie s'est arrêtée Comme une vague En suspension dans l'air
Elle n'a pas pris une ride Elle traverse le temps Lisse et plate Et terne et mate Infiniment
Qu’y puis-je Lui dis-je S’il manque à cette heure S’il a rempli son cœur D’autres densités De nouvelles aigreurs De lumières issues D’horizons étrangers
Sur qui veilleraient-ils Ces anges de pierre tendre Ces figures d’argile Dorées à la main Ces croix blanches dressées Vers un ciel incertain
Il serait temps de m’arrêter De fixer du regard Le bosquet qui se perd Dans le brouillard De l’autre côté du canal