Côte à côte nous sommes assis Sur un vieux banc pourri Qui fut vert et blanc D’après les traces De peinture
Roulez tambours c'est l'heure enfin De monter au supplice Que mon coeur se réjouisse Le bourreau lui-même me sourit Le tranchet va tomber Et la foule m'acclame
Quand il fait nuit Le silence s'impose Et le mystère s'épaissit Nous mêlons sans le vouloir au vent Qui souffle des mots qu'on n'ose D'ordinaire pas prononcer
La fenêtre était restée fermée Toute la matinée Le lustre et les appliques Etaient encore allumés Personne jusqu’ici N’était entré ni sorti De la maison du garde-barrière
Inattendue dans mes rêvasseries Vous apparûtes comme se révèle Sous le scalpel un organe malade
Dans le verger qui jouxte Le chevet de l'église J'ai cueilli ce matin Quelques poires qui N'en demandaient pas tant
Est-ce bien à moi qu'incombe Le douloureux devoir De creuser solitaire Deux tombes Et de m'asseoir