Eh bien Corps et bien Le bateau coula Comme un sac lesté Au fond de la mer
J’ai vidé la bouteille Sans absorber la lie Puis je me suis couché Sans trouver le sommeil
Si tu savais combien d'amis Ont cru bon de rejoindre Le ciel et à quel point La vie s'est obscurcie
Oublie l'herbe sage Et le soleil d'été Les coquelicots Dans les champs de blé C'est de la fange que naît l'invention Et du fumier que surgit le désir
Il est des jours où le pont Veut s'écrouler dans la rivière Et les poissons Depuis longtemps s'en méfient
Les derniers êtres pensants De la ville engloutie Dans la grisaille du Dimanche matin Se promènent incertains
Ici mes frères c'est la révolution Il n'est jusqu'au tendre gazon Qui n'absorbe le sang
Jaunes et rouges venez Vous aligner sur Le modèle de l'été Bleus et verts réfrénez Vos ardeurs juvéniles Votre tour à vrai dire Ne saurait tarder