Je ne me souviens De rien dit-il et parfois Il m'arrive que du passé surgissent Des poussières montant D'un chemin qui poudroie Comme des étincelles Dans un ciel embrumé
Sur le chemin qui mène Des racines aux ramures Il a dû m'arriver de jeter des cailloux Comme un Petit Poucet Dans sa partance en sème Pour traverser les bois muni d'un garde-fou
Pour commencer je vous invite A l'oubli des cothurnes Et au rejet des masques
Je vis enraciné dans mes lieux improbables Accroché d'une main au nuage qui passe Je survole des terres que je ne connais pas Si je tombe parfois dans un désert de sable Je n'y laisse jamais la trace De mes pas
Assis en tailleur Sur une pierre plate Où l'été des naïades cherchent à bronzer
J'écris en flammes rouges En contre-jours sauvages En semi-transparences J'écris avec la cendre Qui brûle encore un peu
Gare aux troupeaux De moutons bleus qui volent Aux étoiles filantes Qui défient le matin
Est-ce pour vous Que les portes de la ville ruissellent De paillettes brillantes Et que les murailles étincellent A l'image de votre beauté
Attendre pour savoir Au matin dans la chambre Si les voix entendues Avant de s'endormir Vont ou non refleurir Prêtes à vomir Des avertissements Et des leçons de vie