Très souvent pour séduire En parades nuptiales Des mâles crient si fort Qu’ils déchirent la nuit
Superbe était l’errance Si pleine de douleurs Si pleine de couleurs La forêt semblait immense
La lune est pleine à ras bord A deux doigts d’éclater Elle s’apprête à vomir Sur la mer argentée
Il avance masqué A pas de loup Sans se presser Sûr de passer Inaperçu
Un jour nous reviendrons Avec pour tout bagage Des souvenirs épars Étonnamment légers
Le moindre objet qu’elle déplace Est porteur de la trace De celle qui L’a précédée Mais nul ici
Voici venu le temps De cesser de marcher Place au repos Evoquons le passé Le chemin parcouru
Un jour où la mer m’avait paru hautaine Des vagues m’a-t-on dit auraient pris leur envol Elles passent parfois Au-dessus des villages Le long du littoral En laissant des sillages D’écume derrière elles
Sur la pointe des pieds J’ai suivi jusqu’au bal Les crapauds déguisés Qui s’en allaient chercher L’aventure d’un jour Contre un billet d’entrée
Je veux marcher dans la neige Les yeux bandés Jusqu’au bout de la voie ferrée