C'était un joyeux luron Que le dernier larron Qui demanda Qu'on le pendît La tête en bas
Tandis que j'écrasais D'un pied L'escargot pas malin Qui se trouvait Malgré lui
Excusez-moi si je renverse La poubelle du jardin Et si j'éclaire A la lumière du jour Jusqu'au dernier pépin Qui jalonna votre vie
Tu parles pour ne rien dire Tes hélices verbales tournent au vent Bruyamment Sur l'axe d'un moulin vide
Au fond du trou La mémoire a déposé Des vestiges du passé Qui s’amoncellent Comme une couche sédimentaire Qui ne paraît pas déplaire Aux adeptes de la nostalgie
Il est tombé dans mon jardin Une goutte de sueur Si grosse qu'elle l'a rempli En un tour de main Elle a chu de ton front dégarni
La page était blanche Immaculée Parfaite virginité Pucelage garanti sans contrefaçon Blanche comme neige Elle ressemblait à une robe De mariée
Grands dieux ce que j'ai pu Prendre des vessies Pour des lanternes Et les avaler crues
Le poète est mort On jette sa dépouille Dans les eaux glauques du port
En hommage à Witte Blok Dans un coin de la ferme Qui sent le lait chaud Et la laine mouillée D'un vieux paletot Une vieille est assise Elle s'appelle Marie