Tapie dans l’herbe hauteLa bête attend sa proieLa faune tremble de peur
Une toile immenseTendue à huit mainsPar quatre anges dodusSur le vide au-dessusDes gorges profondes
La façade était blancheLa moindre souillure Rompait sa perfectionUn cri tombé du cielDes larmes brûlantes
Tant va la cruche à l’eauQu’elle finit par se briserContre les rochers sombresDe la longue jetéeQui fait montre de diviser
Tu t’assieds sur la vagueLe regard perduJuste un peu au-dessusDe la ligne d’horizon
Je t’écris des mots vertsTout droit sortisDes brumes du coeurEt qui vont se faner
Chaque jour du cielNaissent silencieusesUn peu timides d’abordComme les débutantesDes étoiles nouvelles
Tu attends le trainDe deux heures vingt-deuxMais il ne viendra pasIl ne serait pas