La lune, qui montait dans le ciel étoilé, C’est posé sur le toit en mosaïque rose, Et la nuit, étreignant l’horizon tout entier, Emmitouflait les mas aux persiennes mi-closes.
Ma fenêtre est ouverte et mon jardin s’endort, Des cloches, dans le soir, bercent ma rêverie, Il pleut. Et les bateaux s’en reviennent au port, Les quais sont des miroirs que la nuit réfléchit.
Dans le hamac de l’horizon, Quand l’été baille d’ennui, Le soleil, au zénith, roussit Et peint les hublots tout ronds.
Il se penche, soudain, vers la source jaspée Et ses doigts repliés, qui forment une coupe, Vers sa bouche louvoient, tout comme une chaloupe Et viennent abreuver son palais assoiffé.
Insomnie, île blême au milieu de ma nuit, Tu traverses, sans bruit, les algues du passé, Pas à pas, jalonné de rêves indécis, D'envies inassouvies au sommeil emmêlés.
C’est un coin de nature, Aux sentiers solitaires, C’est un peu de verdure Sous une douce lumière.
Dans ce coin de verdure, L’hiver s’est invité, Amenant la froidure, La neige, à pas feutrés.
Le ruisseau a fondu C’était là son destin, Goûte aux fruits défendus Et reprend son chemin ;
L’été, dans les sous-bois, Joue de l’harmonica, Et la brise l’écoute En poursuivant sa route.
Sous les toits de Paris, Que l’été indispose, Dans la chaleurs des lits, Les corps se reposent.