Le ciel au-dessus de moi S'est craquelé comme une terre Assoiffée Comme un vernis fendillé Une glaçure de porcelaine Usagée
Je sens, je sais Je suis sur et ça me rassure Que t'es là dieu Içi et tous ailleurs Je te prie et te sacrifie Mes joies et mes rêves
Le soir s’attarde et congratule les vitrines diamantées Epingles de lumière fichées dans des rayons somnolents Mon regard caresse ces objets pétrifiés à l’envi Fluidité d’un regret qui s’évapore et s’enfuit
Les bouteilles sont vides Et nous remplissons Nos verres de Larmes acides
Vous n’avez jamais vu Les oreilles des murs Elle ressemblent un peu A celles des lapins Cependant Légèrement moins Pointues
Vous entrez en courant Posez vos affaires sur le manteau De la cheminée Puis vous vous en allez Pressé par le temps
Mais que laisserons-nous aux enfants du futur ? Il n’y aura plus d’eau, ni d’arbres, ni de vie. Quand nous aurons brûlé chaque arpent de nature, L’abîme engloutira nos années de folie.
Le secret de la mer En ce jour m’a semblé Plus dense et plus profond Qu’à l’ordinaire
Rien ne sert de courir Ni de partir non plus Rien ne sert d’arriver Ni de naître Ni de mourir Rien ne sert de gagner Tout est déjà perdu
Est une pensée noire de deuil sous forme d’un bouton.
Pensée noire.
Texte poétique : 70
Mille et une fleurs ravissent les yeux et le cœur
Pourtant il en est une seule chargée de malheur
Une démone de pensée noire qui me défait pour l’heure.
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