Le violon plaintif S'est pendu ce matin A sa corde de ré
Amis levons nos verres A la brume rosâtre Qui coiffe l'horizon Et que le ciel entende Nos chants d'allégresse
Voici venu le temps Des charpentes osseuses Des tibias que l'on croise Comme on croise les doigts En vue d'heures chanceuses Des fémurs Des vertèbres Et des côtes flottantes
C'était au claire de la lune Je marchais solitaire dans la brume Le long d'une plage houleuse et torride Mes pas traçaient le sable humide Et j'écoutais le vent serein Me conter l'histoire du marin.
Tu peux nager comme la truite Tu peux crier comme un putois Ou déployer tes ailes au vent Planer majestueusement Comme un gerfaut de Sibérie
De ses doigts amoureux, il caresse le monde,
Mais, le soir, ses rayons, embrasant le couchant,
Plonge ses ongles d’or en des gorges profondes.
Dans le noir océan, il enfonce ses guêtres
Et son âme altérée lentement s’y dissout ;
L’horizon s’obscurcit, des étoiles vont naître,
Un silence frileux insinue ses dessous.
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Après l’amour partagé
vinrent les épreuves.
Après l’été,
le mal à l’oeuvre.
Certes vous survécûtes
à ces rafales-tous azimuts.
L’esprit, lui, comme ravagé,
ne veut cesser de divaguer.
La lumière du jour En douceur s'est éteinte Comme une rivière Se fond dans la mer A son embouchure
Je m'étais assis Au bord de la Dranse Observant un vieillard Qui me semblait issu Du passé savoyard
Ce soir mes amis je compte en finir Avec cette vie qui avait pourtant bien commencée Mais qui finalement fut tristement gachée A cause de cet amour qui n'avait pas d'avenir.