Nuit aux couteaux d’écume à lacérer son ventre de soie blonde…
Nuit fantômes d’acier sur fil tendu, sur vide sans fond…
Nuit d’infimes cris aux résonances perverses aux sept points du monde
Elle dort, blanche, silencieuse, repliée sur elle-même entre deux froissements de draps.
Elle dort dans son regard infidèle, pétrifiée de glace lunaire, éclaboussée du sang d’hier-assassiné…
Je me sens des envies de plaisirs, de désir, de folie.
Des désirs d’Elle à me laver des amertumes, à me vider de sens, à perdre la raison…
Victoire Victoire Pourvu que vogue La galère Il ne veut plus ramer Débordant d'insolence Il exulte O peuples de la mer Veillez à glorifier La dérive et le hasard
De ces mots chimériques aux caresses brumeuses…
Dans l’éclatant sourire de leur iris empire,
Les vagues océanes, comme houle d’invite.
Sans titre et sans nom
C’est vrai qu’ils étaient beaux et c’est vrai que j’ai cru,
Blanche et neuve blafarde assassinée…
De la rose à l’épine, à peine un bout de feuille,
Mais la feuille n’est rien qu’une fange d’écume.
Et j’ai fermé les yeux…
Et il y eut des jours
Et il y eut des matins.
Des jours et des jours de bonheur,
L’exaltation de la découverte des coeurs,
L’évidence qui peu à peu s’installa
Et doucement sur le reste l’emporta.
Est-il fente plus belle Que née de la charrue Dans un champ limoneux
J'ai creusé dans le trottoir Deux trous de mémoire De sable chaud Je les ai remplis
Jamais les cendres De nos ancêtres Ne nous retomberont dessus Le vent les a poussées
Dans l'eau douteuse Elle vint se mirer Et se mit à son tour A douter Les genoux enfoncés Dans l'humide gazon
Les pétales des années, c’est de l’or
Elles s’éfeuilles doucement, jour aprés jour
Je vogue entre deux rives, le passé et l’avenir
Mon bateau s’avance sur l’océan de ma vie
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