Poésies contemporaines

Poésie Cypora SEBAGH

Ah ! J’ai bu, cette nuit, ce délicieux breuvage,
Ce filtre délicat que l’on nomme l’amour
Et mes sens, éprouvés par des baisers sauvages,
Semblaient errer du rêve au sommeil tour à tour.

Mon vaisseau a sombré mille fois alentour
Dans les yeux de celui qui causa mon servage.
A l’aube bigarrée, un peu avant le jour,
Il m’a tendu la main m’amenant au rivage.
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J'ai parcouru la ville  Dans toute sa longueur Dans sa largeur aussi  Et tout m'est familier Jusqu'aux trottoirs ourlés  De curieux boudins sombres

Par la magie des mots, commence ce poème
Et les images floues des bribes de mémoire
Palpitent doucement lorsque revient le soir,
M’enivrant de parfums comme un vin de bohème.

Un bonheur rien qu’à moi avait conquis mon cœur,
Je sentais, sur ma peau, la chaleur de ses mains,
Nous avions parcouru la moitié du chemin :
La rivière à la source, le bourgeon à la fleur.
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J'aimerais vous écrire  Des lettres si longues Qu'il me faudrait plus de papier Qu'un arbre entier Ne pourrait en fournir

L'horloge du monde Vient de tomber De la falaise Elle s'est écrasée Dans les rochers puis a Roulé dans l'océan

C'est du sommeil Qui frappe à la porte Et se fait passer  Pour le facteur Vous le faites entrer Vous tombez dans ses bras  

Les petits mots de Romane

Là bas loin si près si follement près
Si en-dedans au point de ne plus comprendre pourquoi tu es si loin
Vertige
Insoutenable solitude
Je voudrais creuser la terre et m’y enfouir et disparaître
Sans désir ni rires
Sans amour

Ne plus penser
Chair déchirée
Battements meurtris

Jusqu’à ce que l’aube-naissance
Tranche « loin »
Pour tenir sa promesse
De l’Etreinte
Eperdument…

 

Les petits mots de Romane

J’ai des peurs d’outre-tombe à couvrir mes soleils
Des insomnies blafardes en heures coupe-gorge et des heures noyade à sombrer les attentes
A ployer sous les doigts de la nuit comme on s’effrite et se répand
Comme on suspend sa vie au clou d’un vide…

J’ai des peurs d’outre-ventre à poignarder plus loin au bout du bout de moi ce mot condamnation
Ce mot qui se saigne à vouloir se recoudre du sens de son contraire
Dans la désespérance de l’impossible geste

Des peurs de désertions, des peurs de trahisons au feu d’un autre ailleurs
Des silences rêches à rougir le rien de l’intérieur des mains, de l’intérieur des yeux
Comme l’ombre se détache et s’en va en laissant comme un trou aveuglant
Faisceau droit devant

Tais-toi….

L’abandon.

 

Les petits mots de Romane

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