Je ne sais pas pourquoi Dieu nous impose Des nuages épais Filandreux Imparfaits
Je reviendrai à Trinidad, cité calme, propre et tranquille,
Je reviendrai à cette « ciudad », quintessence humaine de la ville.
Revoir ses ocres délicieux mêlés aux bleus des ciels-foison,
Se perdre aux verts merveilleux qu’on lit partout sur les maisons,
Cheminer d’un pas léger sur ses trottoirs de plaques faits
Ou bien gentiment trébucher aux bosses disjointes de ses pavés,
J'ai rêvé d'un alignement Des douze apôtres et des sept nains Méthodiquement alternés Ils ne daignaient pas se parler Mais s'observaient en chiens de faïence
Notre avenir paraît avoir trouvé Sa porte de sortie Ouverte sur l'éternité Rien à présent ne nous sépare plus De la lumière ultime Et de la paix retrouvée
Il descend une à une Les marches d'un escalier Qui le conduit à L'insolence suprême De se croire au plus haut Quand on est au plus bas
Jadis,Je sillonnais les vastes prairiesJe planais au dessus des forets verdoyantsJe remontais les versants des montagnesJe descendais les entrailles des ravins
Cette maison a usé ses jointures à la saison d’hiver Son âge s’est fissuré sous un crépi momifié La porte vermoulue à l’invasion oppose sa surdité Frappez ! récidivez, vous forcerez son irascibilité Dans un vestibule récalcitrant la lumière vous oserez
Je veux crever en paix Vite et sans souffrance Dit le pneu En gémissant un peu
Ah misère vous dites Que je suis dans mon élément Et qu'il est sans doute temps Que j'en profite
Avril mille deux cent vingt-deux Il vient de tout abandonner Jusqu'aux miettes destinées Aux oiseaux de passage