La source, qui vivait dans mes yeux, s’est tarie
Et qu’il n’en reste rien, pas même une parcelle,
Même les souvenirs heureux se sont enfuis.
Dis-lui que, plus jamais, lorsque tu le verras,
Mon cœur cadenassé bondit de ma poitrine,
Je ne le pleure plus et ne regrette pas
Ses belles mains racées, ni sa lèvre assassine.
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Ligne tendue Scion branlant Bouchon coulant Tout indique que Le poisson vient de mordre
Bâtissant son ourlet sur les cendres d’Avril,
Son aiguille sertit les épines des roses
Dans les sentiers battus qui se métamorphosent.
Déjà, tous les bourgeons entrouvrent les paupières
Et le merle moqueur fredonne sa chanson,
Dans le lit du ruisseau, un cerf se désaltère,
Do, ré, mi, fa, sol, la, et brame à l’unisson.
Le soleil, par degrés, de la brume s’évade,
Sur la pointe des pieds, voici venir l’aurore,
Un tesson scintillant, lui portant l’estocade,
L’essaime, effrontément, en mille goûtes d’or.
Sur la plage aux regards des passants
De vos atours prometteurs une bagatelle
La cote d’un sous- vêtement décent.
Au bien-aimé, l’art de glisser vos bretelles
Pour découvrir ébahi vos seins grisants
Puis au bambin de recourir à vos mamelles
Pour en téter le bon lait nourrissant
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Tout est dit En trois mots Après vient le silence Le murmure du vent Le plus léger devient pesant Ta voix grave s'est tue Tu brilles désormais Par ton absence
Ah pour sûr je l'ai vu Qui tournait et tournait Tout autour de la ville Comme plein d'embarras Tout chargé de fatigue Et de rêves stériles
La voie ferrée ce matin Etait jonchée de débris humains J'ai cru reconnaître Sur une traverse La tête d'Olivier Mais le doute à présent M'envahit La peste soit de mon incompétence
Tracer mes pas sur ce sable Sable mouvant, minablePeindre les images sur cette muraille De soldats nus, sans médaille
Femmes ardentes de Cuba
brûlantes comme leur soleil
qui te dévorent d’un regard noir et braise
le font autant sinon plus que toi
Femmes félines qui ondoyent
balançant croupes et hanches
Assis inconfortablement Sur les pierres moussues D'un brise-lames ancien Nous comptons les bateaux Nous dénombrons les chiens