Un rayon dissident Du soleil éclatant Sur le mur qui nous sépare M’invite à prendre part A son combat perdu d’avance
En descendant au ralenti Les mille trois cent douze marches Sans main courante Qui mènent en vos cryptes profondes Où tous les secrets du monde
Le poète a craché noir Sang coagulé Issu des veines altérées Des cheminées du laminoir
Je connais par cœur la carte du Tendre Les plus petits méandres de la rivière Oubli Les confluents du Ridicule Et les cavernes minuscules Qui débordent de trésors factices
Depuis hier eh bien j’existe Formellement La porte qui s’ouvre N’invite plus au précipice Et le sol est herbeux Où les vaches sont couchées
Le ridicule est un ruisseau Caillouteux qui se faufile En contrebas D’aspirations profondes
J’oublie votre naissance Il ne m’est en cet instant De plus douce espérance
Un fil à coudre Au bout du rouleau Tenta de périr En se jetant à l’eau Mais la surface cruelle Le retint à elle
Bonsoir Bonsoir Bonsoir à vous les noces de la ville Dont nous percevons Les cris joyeux Qui se faufilent Dans les rues marchandes Et viennent s’écraser
Vous vous penchez à la fenêtre Grassouillete à souhait Victime ou bourreau Le saura-t-on jamais