LE REVE Le rêve, itinérance qui congratule le néant Apostrophe de désirs, au souteneur de serments Réalité obsolète qui trahit les fols instants D’une vie au timbre usé qui lasse les pédants
Poésies contemporaines
Je porte en moi Tant de lambeaux De jeunesse que Les cousant ensemble Je ferais sans effort Le grand tour du passé
MISE AU POINT DE SUSPENSION D’avoir entrouvert trop de livres D’entrevoir comme essaim une épitaphe en gros titre J’ai excavé le verbe aimer Le vrai, pas le figuré Car si d’enfants je n’eus pas en ce bas monde
Il tomba sur le quai Lorsqu’il sortit du train Il se mit à saigner Et soudain
On nous a dit cent fois D'attendre patiemment Que la décrépitude
J'ai cru percevoir Dans la forêt profonde Des cris douloureux De fleurs odorantes De feuilles tremblantes Des champignons vénéneux
Sur les genoux De la fermière assis A ses caresses s’abandonnant Il ronronne Il ronronne C’est un fermier verni © Jacques Herman – 2007
LA PASSION Quand l’état de grâce brise la glace L’euphorie fusionnelle scintille sur nos vies L’étincelle Comme un feu d’artifice en sursis S’abat un soir de juillet sous un ciel étoilé en surface Dont on sait déjà le futur, la menace mais patience ! Elle te fera perdre l’amour et l’innocence
Terrain vague est dépotoir D’idées arrêtées De désirs frustrés Réservoir de désillusions