Morose…..morose…….morose…….
File le train en ce matin.
Son soleil pâle hésite encore
A frapper le blanc coquet des maisonnées,
Lui donne , glamour, un grain-velours.
Je vous propose de douter De tout et de n’admettre Rien de ce qui paraît Assuré pour vrai
Une fleur de marronnier Vient de tomber Dans mon verre Et le vin d’Epesses En paraît ravi Il sourit
La solitude est un acide Une herbe amère qui se répand en soi Et brûle en s’y décomposant
Avec un peu d’imagination Deux brins d’herbe parfois Deviennent des armes blanches Pourfendons Boutonnons Bond en avant Bond en arrière C’est drôle de croiser le fer Avec du gazon
Tombant du firmament envahit mon poème ;
Le soir appesantit mes rimes qui se voilent,
Dans un demi-sommeil, mes songes les essaiment.
Du sablier des cieux, le marchand de sommeil
Laisse la nuit couler jusqu’à la délivrance,
Son ombre se déploie comme un essaim d’abeilles
Et soudain disparaît au détour du silence.
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De l'encre bleue tomba Goutte à goutte de son front bombé En s'écrasant elle creusa Un petit trou dans le pavé
Enfant de la balle Pelote Fille du trottoir En longues bottes L’une rouge L’autre noire Paysan du Danube Etonné que la Seine
Jean Cayrol écrit Premier regard sur le camp C’est une autre planète Et je l’entends Ajouter encore S’étendre n’importe où Et avoir son agonie bien à soi Et j’ai cru qu’en ces mots Tout était dit
Le silence se perd dans les ombres veloutées D’une pensée recluse sillonnant le passé Mystères enfouis spectres érigés en loi Taire des erreurs muées au fond de soi