Cultivons nousJe voudrais être un chien Au pied d’un réverbère Une goutte d’acide qui va tomber du ciel Et t’effrayer au point
Angoisse latente Angoisse qui ronge Transforme tout ce qu'elle touche
Le temps nous a liés naguère Avec une chaîne en fer Que la pluie a rouillée Partiellement Il l'a cadenassée Puis a jeté la clé
Les sentiers tapissés des lilas qui s’y posent,
J’ai contemplé, émue, les plus beaux des matins
Quand la rosée étreint et parfume les roses.
J’ai couru dans les blés, cueilli les fleurs des champs,
J’ai humé leurs parfums et les arbres m’ont dit
Que mes rires s’enroulaient aux cheveux du vent
Et ma mélancolie aux larmes de la pluie.
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J’ai croisé ce matin Un chien qu’on voulait pendre Au réverbère planté A la croisée de deux allées Bordées de platanes
La forêt depuis longtemps s’est tue Voulant passer inaperçue Echapper au déboisement Aux outrages des hommes de ces temps Et demeurer ce qu’elle fut Depuis le tout début De son histoire
Fleurs bleues et blanches Empaquetées par des mains habiles De fleuriste Des doigts de fée
A la lisière de la forêt Une femme âgée s’agite Plus vieille mais plus agile que moi Elle fixe un cierge sur la souche D’un chêne récemment abattu Tente de l’allumer mais le vent Se montre contrariant
J’ai planté des oignons De tulipes autour De ta jolie maison
LES MOTS Quand les mots se taisent Le silence est de glaise Et longue est l’attente Des rimes alléchantes Ma plume endormie