Non ma fille je ne suis pas mort Je vis entre le ciel et l’eau Je glisse entre les herbes noires Et ton image me poursuit
J’aurais tant aimé te dire Bien des choses encore Mais tu as cru bon de mourir
Un mot s’est laissé surprendre, prendre
et tout le reste se perd, s’envole jusqu’à la coupole
mélange d’allées et de venues
D’où viennent-ils ?
Où vont-ils, vers quelle destination les porte ce voyage ?
S’attendent-ils eux-mêmes quelque part ?
Ils sont là dans leur solitude fondue au brouhaha des gris et des regards….
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La fumée qui s’élève De la grande cheminée Se transforme en mouton Et se met à bêler
LETTRE A MON GRAND-PERE Je voulais juste un peu de reconnaissance Et je n’ai trouvé que ton silence Je voulais juste te dire « amour » Mais tu as préféré faire demi-tour Je voulais tant que tu m’admires Mais de moi tu n’as vu que le pire Je voulais tant te ressembler Mais tu …
Je l’entends chanter Au cœur de la nuit Sous la lune tout seul Les bras en croix Comme un Christ planté au milieu D’un champ labouré
A qui dira-t-il Que le voile en lui se déchire De haut en bas A cause des acides Dont il fut imprégné Et qui vont précipiter Sa décomposition
Ils se font vis-à-vis Se regardent souvent en chiens de faïence Mais aboient rarement
Quand la mort vient t’enrober De ses linceuls mensongers Qu’elle t’invite perfidement à l’espérance Tu t’accroches à des croyances
Cette lettre affreuse Tout juste reçue Dans mon maigre courrier Ne me touche pas Non mais pour qui Me prenez-vous