Il n'est pas une rose Pas un lupin Pas la moindre tulipe Le plus petit brin De gazon qui Dans ce jardin Ne saluât mon décès Comme une délivrance
La ligne de vie Est la raie qu’on obtient Quand on peigne la neige Avec soin
J’ai perdu les mots Et la conjugaison des verbes J’ai perdu les sens Les repères et toute conscience
La peur se souvient encore des gémissements perçus Les nuits où la lune orangeait son profil D’une fontaine ceinte d’un auvent ténu Se réverbérait une lumière verte et nubile Apparaissait un fantôme aux cheveux verts pendants Son visage trahissait un désarroi, une absence LAURA fut tuée d’ici mille ans par une épée au cœur tranchant…
WALTER- Vous entrez dans la pénombre d’un jardin qui n’est qu’une nuit longue pleine d’agonies et de soupirs indistincts. Déposez vos métaux à côté de la porte. GREGORY- Mais les retrouverai-je ?
Le silence est un effondrement Dont les poussières recouvrent tout Ce qui l’entoure Comme la bleuté crépusculaire qui s’étend Sans crier gare Au coucher du soleil
Parfois je suis le masque Et parfois je me cache Derrière lui Comme la lune est fantasque Ma vie l’est aussi
INTRODUCTION A LA LECTURE Des livres ouverts à la préface, m’amènent à briser la glace : Il n’est point de pire mystère que l’assaut littéraire Et poursuivant mon ascèse comme une ascension à un diocèse Cent et uns ouvrages m’ont pris en otage Devant la vastitude de l’encyclopédie des écrits
Tout porte à croire Que l’enclos Resta clos De midi jusqu’au soir Bon berger Bon berger Que s’est-il passé