La sortie de l’église Fut la surprise Du jour A cause du verglas Une vieille paroissienne Trébucha Son chapeau tomba Par terre et laissa S’échapper deux oiseaux Jusque là prisonniers
Mes enfants je vais mourir Ne pleurez pas pour ça Mes jours sont comptés Depuis longtemps déjà Maman n’en sait rien
Si vous entendiez mes silences Roulant comme des billes Dans le bleuissement de vos absences Et si vous aperceviez Ces rougeurs honteuses Imprimées sur mon front Vous ne partiriez pas Avant longtemps
Très apeuré Craintif Mal à l’aise aussi devant Vos grands fronts pensifs Je dirai cependant L’un de mes derniers rêves
C’est une brise rose Qui flotte sur le port Et le phare devient Soudain très agité
Les dames de nage Me supportent sans trop rechigner Alors que je ne suis pas sage
C’est une encre sépia Qui coule sur La carapace de l’indifférence De la tortue du jardin
La chasse aux sans papiers A débuté à l’aube Quand les forces de l’ordre
EMPHASE Ils ne comprendront jamais Le pourquoi de tes phrases Le cours de tes idées Le comment de tes emphases Ils ne sauront jamais Les volutes de l’absolue vérité Le plaisir sous la souffrance Que tu traînes depuis ton enfance
Le givre du matin Tapissait le jardin Et devenu blanc le gazon se plaignit