Tu perçais des tuyaux d'orgue A l'église le matin Et d'une main Tu versais Du sel dans le vin Du calice Pourquoi Pour rien
Ils sont curieux ces doigts de pieds Qui dansent tout autour Et au-dessus d'un soulier
Chaque jour devant moi Passent des bateaux blancs Des mouettes rieuses Quelques goélands Et la nuit sous les étoiles On distingue encore un peu Ici et là de grandes voiles
DOUCE PENSEE Il est des instants dans une vie Où la philosophie devient conflictuelle Et nous soumet au jugement perpétuel De la consécration infinie A l’abnégation partielle
Vous m'avez obligé A tourner la page Sans m'en rendre compte Je l'ai déchirée Et la blessure infligée Au livre m'enrage Laissez-moi filer
Il fera si froid bientôt que Les mots eux-mêmes gèleront Dès que nous les énoncerons Puis ils s'écraseront Sur le pavé graisseux En taches de sang Ou en crachats bleutés
Mes compagnons sont morts Le jardin se remplit De stèles et de croix Et de fleurs qui pourrissent Au fil des semaines
La barque de nos incertitudes S’alourdit à tel point Que la fin semble proche Et le fond moins lointain
Je veux partir..
ramer...ramer...
Sur la surface d'un grand océan
Tout droit, devant moi
Ignorant mon présent,
(suite…)
La lune est blanche Parce qu’il a neigé dessus Il y neige d’ailleurs Chaque dimanche