Cœur de frimas L’automne s’affirme, s’installe sans fracas. Le brouillard a laissé une parure de glace, Les arbres meurtris de gravures rêvassent.
Poésies contemporaines
La plaine est rose Jusqu'aux arbres qui cernent L'horizon brumeux Et près de l'étang
J'ai du brouillard Dedans ma tête Et des crapauds Qui sautent joyeux Dans mes artères Une envie de me taire Mâtinée du besoin furieux De dire quelque chose Pour tuer le temps
Tant qu'à faire ma mie Je préfère vous suivre Comme l'ombre d'un chien Apeuré Parce qu'il sait Les dangers du monde
Ils sont restés sur le carreau Rouge de la cuisine Je parle des godillots Crottés Du fossoyeur
Permettez-moi de ramasser Dessous la table Les miettes de temps Que vous avez perdues
Vous ressemblez de loin De très loin je l'avoue A un lapin Qu'un chasseur met en joue Et qui tremble de peur
Madame est morte de componction Son mari devenu moine L'avait abandonnée Dans les bras de Morphée Jardinier du château
Pan Pan Q Q Tu feras Risette à la dame Je m'en tape répond-elle